Le Bayern fait sa crise

Trois journés et déjà la crise : il faut remonter à l'édition 1966-1967 pour trouver trace d'un si mauvais départ du Bayern Munich en Bundesliga. Les raisons sont multiples, des recrues qui tardent à se fondre dans le collectif mais surtout une absence, celle du Français Franck Ribery.


23 aout 2009




Franck Ribery (Bayern Munchen)



50 millions d’euros et des poussières. C’est la somme investie cet été par le Bayern Munich pour bâtir ce que Beckenbauer a qualifié de plus « bel édifice de toute l’histoire du club. » Après calcul, ça fait très cher le point. Deux seulement enregistré par le Bayern après les trois premières journées de Bundesliga. Un à Hoffenheim considéré à l’époque comme un résultat acceptable. Puis un autre en suivant contre le Werder Brême. Déjà plus embarrassant que ce premier nul cédé à l’Allianz Arena. Moins cependant que la défaite qui allait suivre chez le promu Mayence.

La vie sans Ribery

Un plus un égale deux et voilà comment le Bayern sort sans gloire d’un début de saison catastrophe. Le pire depuis 1966. Louis Van Gaal s’est défendu en se réfugiant derrière son devoir de gardien du temple. « L’histoire d’un club est toujours importante, j’en suis conscient, a-t-il dit. C'est pourquoi je vais devoir encore travailler plus et mieux pour que nous gagnions nos matches. »

Il a suffi d’une rentrée en cours de match face au Werder pour que d’un coup de baguette magique Munich retrouve de sa splendeur et donne à cette Allianz Arena pleine comme un œuf, les frissons que seul son « Scarface » peut réellement lui offrir. Ribery est à ce point essentiel que son club est allé jusqu’à menacer le Real de saisir la FIFA si les dirigeants merengue continuaient leur forcing.
C’est d’autant plus vrai pour le Bayern que les nouveaux, Mario Gomez en première ligne, n’ont pas encore justifié leur prix. Sans oublier les cadres, Lucio et Ze Roberto, partis sans aucun remerciement. Tout ça, en définitive pour 50 millions… et des poussières.